10 plus grandes découvertes accidentelles de l’histoire des sciences

10 plus grandes découvertes accidentelles de l’histoire des sciences

découvertes accidentelles

Les découvertes accidentelles sont tellement nombreuses dans l’histoire des sciences ! J’ai eu l’idée de te proposer une petite liste de celles-ci lorsque j’ai écrit l’article sur la créativité scientifique. En effet, si ces personnes n’avaient pas fait preuve d’une grande créativité, si elles n’avaient pas été à l’écoute du hasard…alors peut-être bien que ces découvertes n’auraient jamais eu lieu !

Sans plus tarder, je te propose de découvrir les 10 plus grandes découvertes accidentelles du monde scientifique!

La pénicilline ou pourquoi il ne faut pas trop ranger

La première des découvertes accidentelles que je voulais te présenter est celle de la pénicilline. Ce nom te dit quelque chose ? C’est un antibiotique utilisé pour lutter contre un grand nombre de bactéries.

Figures-toi que cet antibiotique est tout à fait naturel ! Il est produit par une moisissure qui s’appelle Penicillium glaucum. Un médecin français étudiait l’interaction entre cette moisissure et une bactérie nommée Escherichia coli à la fin du XIXème siècle mais ses travaux ont été complètement oubliés en quelques années[1].

Ce n’est que 20 ans plus tard que la pénicilline est découverte, le 3 septembre 1928, complètement par hasard, par un biologiste écossais du nom de Alexander Fleming qui travaillait à Londres.

Alors qu’il rentrait de vacances, Alexander découvrit que son travail (qu’il n’avait pas rangé!) était contaminé par le travail de son voisin de paillasse, Charles Latouche. Alors qu’Alexander travaillais avec une bactérie du nom de Staphylocoques, son voisin étudiait un champignon qui s’appelle Penicillium notatum…et ce dernier avait envahi les boites de culture d’Alexander ! Au moment de jeter toutes ces boites à la poubelle, Alexander découvrit que ses bactéries n’avaient pas poussé au côté du champignon. Il supposa donc que le champignon produisait un élément qui détruisait les bactéries. Il nomma ce produit « pénicilline »[2].

Alexander passa ensuite de longues années à essayer d’isoler cet antibiotique naturel.

La pénicilline ne fut utilisée à grande échelle en thérapie qu’à partir de la seconde guerre mondiale. Sa consommation a été réduite à partir des années 2000 après avoir constaté que de nombreuses bactéries étaient devenues résistantes à cet antibiotique.

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Alexander Fleming découvrit la pénicilline en 1928

Les rayons X, une découverte accidentelle née de résultats inattendus

Les rayons X forment une sorte de lumière qui est invisible à l’œil nu. Portés par les photons a une fréquence qui diffère de la lumière visible, ils ont été découverts complètement par hasard en 1895.

Le physicien allemand Wilhelm Röntgen étudiait la nature de l’électricité. Pour cela, il s’intéressait à la lumière fluorescente émise par une ampoule lorsqu’elle est traversée par un courant électrique (on parle de tubes de Crookes). Pour faire une petite pause dans son travail, Wilhelm mit un carton noir sur son expérience et alla boire un café. A son retour, il découvrit qu’un phénomène de fluorescence était visible sur une plaque photographique qu’il avait installée à côté de son tube de Crooke, et ce, malgré son carton noir. Intrigué par ce résultat inattendu, il commença à mener une enquête sur ce rayonnement émis par l’ampoule et qui n’était pas arrêté par le carton, pas plus qu’il ne le sera par une distance plus importante, une feuille de papier, d’aluminium, du bois ou encore du verre.

Son expérience qui le rendit célèbre et qui scella la découverte de ce rayonnement est la radiographie qu’il a faite d’une main de sa femme, Anna Bertha[3].

Wilhelm Röntgen reçu le prix Nobel de Physique pour sa découverte en 1901.

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Un des mains d’Anna Bertha Röntgen, la première radiographie d’un corps humain, en 1895.

Le four à Micro-onde, pourquoi ne pas manger dans un laboratoire?

Percy Spencer, ingénieur chez Raytheon, une entreprise américaine, travaillait sur un appareil qui émettait des micro-ondes pour détecter les avions dans le ciel. Percy était probablement un gourmand ! Il oublia dans la poche de sa blouse une barre de chocolat. Alors qu’il était en train de faire une expérience avec ces fameuses micro-ondes, Percy se rendit compte que sa gourmandise n’avait pas survécu à l’expérience ! Le chocolat avait entièrement fondu !

Il retenta cette expérience en mettant du maïs à la place du chocolat…et il obtint du pop-corn ! Lui vint alors l’idée de mettre au point un appareil qui permettrait de chauffer les aliments grâce aux micro-ondes ! Le four à micro-onde voyait le jour[4] !

Pour la petite histoire, l’entreprise Raytheon commercialisa le premier four à micro-onde au monde en 1947 : il fera 1,80 mètres pour 340 kg et coutera la bagatelle de 2 000 – 3 000 dollars (l’équivalent de plus de 34 000 dollars américains actuels) !

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Les premiers fours à microondes étaient vraiment très imposants (Photo Acroterion)

Les bactéries, la découverte d’un tatillon

Les bactéries ont été découvertes de façon accidentelle au XVIIème siècle par un drapier. Antoine van Leeuwenhoek, qui était donc drapier au Pays-Bas, fabriquait des lentilles pour observer ses tissus et s’assurer de leur qualité. Sans aucun doute un peu tatillon, il a développé des lentilles bien plus puissantes que ce qui était fait à cette époque. Le plus puissant de ses microscopes permettait un grossissement de 300 fois. C’est ainsi qu’il finit par découvrir qu’il y avait plein de petites bêtes sur ses draps ! Il venait de découvrir les bactéries !

On ignore la date exacte de cette découverte mais il parle pour la première fois d’organismes minuscules trouvés dans les eaux d’un lac, dans une lettre datée du 7 septembre 1674

Il utilisa ensuite son microscope pour observer les spermatozoïdes, les globules rouges et bien d’autres organismes[5] !

Leeuwenhoek est à l'origine d'une découverte accidentelle
Antoine van Leeuwenhoek, drapier, découvrit les bactéries au XVIIème siècle

Le stéthoscope, comment s’adapter aux situations exceptionnelles

Le docteur René Laennec rendit visite à une patiente le 17 février 1816. Cette dame était bien en chair, et il était difficile pour le docteur d’entendre le bruit du cœur en collant simplement son oreille sur la poitrine de celle-ci comme c’était pratiqué à cette époque. Quelques instants plus tôt, il avait vu deux enfants qui jouaient avec une poutre en bois. L’un tapait dessus à une extrémité et l’autre devait deviner le nombre de coups donnés en écoutant à l’autre extrémité. Il n’en fallut pas plus à René Laennec pour avoir cette illumination qui fait jaillir la créativité dans les esprits !

Il format un tube avec une liasse de papiers venant de son cahier d’observation pour amplifier le bruit du cœur de sa patiente. L’année suivante, René Laennec construisit plusieurs stéthoscopes. Les premiers modèles étaient en bois, puis on y introduisit de l’ivoire[6].

Le stéthoscope fut une découverte accidentelle
Un des premiers stéthoscope, XIXème siècle (Photo G. Garitan)

Le kevlar, les déchets intéressant pour les découvertes accidentelles

Stephanie Kwolek était une brillante chimiste américaine. Elle travaillait pour une entreprise qui s’appelait DuPont. En 1964, son chef avait décidé d’améliorer le matériau utilisé pour les pneus de voiture pour utiliser moins d’essence lors de la conduite. Personne ne voulait de ce projet ! Sauf Stéphanie ! Elle s’est donc attelée à la tâche ! Stéphanie mis en place un nouveau procédé de fabrication mais celui-ci donnait une fibre peut avenante et elle était habituellement jetée avant la fin des expériences.

Pourtant, un jour, Stéphanie demanda à un collègue de tester cette solution étrange quelle obtenait avec son nouveau procédé. Et ce fut un réel succès ! Cette fibre qui ne payait pas de mine était plus solide que le nylon et même 5 fois plus solide que l’acier (à masse égale). Le Kevlar fut breveté en 1966[7].

Aujourd’hui, le Kevlar est utilisé dans de très nombreux domaines : gilets pare-balles, gants, montures de lunettes, aéronautique, jonglage, téléphone…

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Fibres de Kevlar, découvertes en 1964 (Photo Cjp24)

Le téflon, ne jette pas les déchets – bis

Roy Plunkett est un jeune chimiste qui travaille dans un laboratoire du New Jersey. En 1938, il étudie le refroidissement d’un gaz, appelé tétrafluoroéthylène afin de mettre au point un nouveau réfrigérant. En faisant cela il découvre que ce gaz, une fois refroidit, forme une poudre blanche et cireuse. Cette poudre étrange ne se mélange dans pratiquement aucun liquide et résiste à des températures allant jusqu’à 260°C en plus de montrer une très faible adhérence pour tous les éléments testés[8].

Au lieu de mettre à la poubelle ce résultat bien trop éloigné de ce à quoi s’attendait Roy Plunkett, il décida de caractériser ce nouveau matériau qui trouva bientôt de nombreuses applications dont la plus connue est bien sûr le revêtement des casseroles, poêles et ustensiles de cuisine !

Téflon, encore une découverte due au hasard
De nombreux ustensiles de cuisine sont aujourd’hui recouverts de Téflon

Le velcro, ou comment trouver l’inspiration dans la nature

George de Mestral était un ingénieur électricien suisse. Lorsqu’il n’était pas dans son laboratoire, il aimait partir à la chasse avec son chien et c’est ce qui lui a valu l’une de ces découvertes accidentelles. A chacun de ses retours de chasse, il devait se battre avec les fruits de bardane accrochés à sa veste et sur son chien. Tu connais ces fruits ? Je suis sûre que tu as déjà croisé leur route si tu aimes te balader dans les champs ! Ce sont de petits fruits qui adore se fixer à tout ce qui passe à leur porté !

Au lieu de râler contre la nature, George a eu l’excellente idée de regarder d’un peu plus près ces fruits pour comprendre pourquoi ils s’accrochaient si facilement aux poils du chien et à sa veste. C’est ainsi qu’il a découvert que ces fruits sont recouverts de petits crochets. Ceux-ci attrapent les boucles formées par les poils, la laine ou que sais-je encore !

Lorsque l’on tire dessus, le crochet se déforme avant de reprendre sa forme initiale lorsqu’il est libéré.

C’est ainsi que lui est venu l’idée de créer le velcro ! Georges fixa des petits crochets déformables sur une bande de tissu et des boucles de fils sur une autre. Le tout était fait en coton. Peu satisfait du résultat, Georges se mit alors à travailler avec un professeur de l’ITF (Institut du Textile Français) pour arriver à mettre au point le velcro tel qu’on le connait aujourd’hui : fait de nylon et de polyester.

Le mot velcro vient du mélange des mots velours et crochets et la marque fut déposée en 1952[9].

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Les fruits de la bardane sont à l’origine de l’une des découvertes accidentelles (Photo Lamiot)
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Les fruits de la bardane sont équipés de crochets (Photo Lamiot)

La poudre à canon, une découverte accidentelle très dangereuse!

La poudre à canon a été inventée il y a bien longtemps ! Peu de témoignage nous éclaire sur cette invention mais il semblerait bien que, là aussi, cette découverte soit due au hasard le plus complet ! En effet, lors de la dynastie Tang, au VIIème siècle, en Chine, de nombreuses personnes travaillaient sur l’immortalité. A force de mélanger différentes poudres chimiques, ils ont obtenu un mélange explosif !

Le médecin alchimiste Sun Simiao explique qu’il ne faut « pas mélanger ces substances, surtout avec une addition d’arsenic parce que tous ceux qui le firent virent le mélange exploser, leurs barbes noircir et le feu détruire la maison où ils travaillaient ». Je fais le pari que plus d’une personne recherchant l’immortalité a croisé la route de la mort plus rapidement que prévu !

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Une des premières traces de la poudre à canon dans la littérature

Le verre feuilleté, une maladresse qui rapporte gros

Edouard Bénédictus est un chimiste français. Perdu dans ses pensées, il laissa tomber un bécher rempli d’une solution de plastique dans son laboratoire en 1903. Il aurait pu se mettre en colère contre sa maladresse. Au lieu de cela, il remarqua que son bécher en verre ne s’était pas cassé en mille morceaux comme il s’y attendait après une telle chute. Non, il n’était que fendu de part en part.

Quelques jours plus tard, Edouard lut un énième article dans un journal relatant une grave blessure sur une personne suite à un accident de voiture. Cette blessure était due au verre du parebrise qui s’était cassé au moment du choc.

Edouard repensa alors à sa solution de plastique qui avait permis à son bécher de ne pas se casser. Il décida de mener des recherches qui aboutirent à la mise au point du verre feuilleté, ce procédé qui permet au verre d’être seulement fendu en cas de choc ! Il déposa un brevet en 1909[10].

C’est grâce à ce nouveau type de verre que Georges Clemenceau survit à l’attentat manqué dont il fut victime en 1919. Cet événement fit la publicité du verre feuilleté qui connut alors un succès mondial.

Le verre feuilleté, une nouvelle découverte accidentelle
Le verre feuilleté ne se casse pas en mille morceaux suite à un choc (Photo No-w-ay et H. Caps)

Alors? Que penses-tu de ces découvertes accidentelles? Elles sont géniales non? Tous ces exemples permettent de remettre à sa juste valeur le besoin de ne pas rester focaliser à 1000% sur ce que l’on fait!

Dis-moi, savais-tu que ces découvertes étaient accidentelles?

Bibliographie des découvertes accidentelles

  • [1]         E. (1874-1942) A. du texte Duchesne, Contribution à l’étude de la concurrence vitale chez les microorganismes, antagonisme entre les moisissures et les microbes : thèse présentée à la Faculté de médecine… / par Ernest Duchesne,… 1897. Consulté le: 13 octobre 2022. [En ligne]. Disponible sur: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9766202j
  • [2]         A. Fleming, « On the Antibacterial Action of Cultures of a Penicillium, with Special Reference to their Use in the Isolation of B. influenzæ », Br. J. Exp. Pathol., vol. 10, no 3, p. 226‑236, juin 1929.
  • [3]         W. C. Röntgen, « Ueber eine neue Art von Strahlen », Ann. Phys., vol. 300, no 1, p. 12‑17, 1898, doi: 10.1002/andp.18983000103.
  • [4]         P. L. Spencer et W. Newton, « METHOD OF TREATING FOODSTUFFS », p. 3.
  • [5]         « The Van Leeuwenhoek Specimens ». https://royalsocietypublishing.org/doi/epdf/10.1098/rsnr.1981.0003 (consulté le 13 octobre 2022).
  • [6]         R. T. H. Laennec, De l’auscultation médiate: ou traité du diagnostic des maladies des poumons et du coeur. 1819.
  • [7]         K. S. Louise et M. P. Winthrop, « Process for the production of a highly orientable, crystallizable, filamentforming polyamide », US3287323A, 22 novembre 1966 Consulté le: 14 octobre 2022. [En ligne]. Disponible sur: https://patents.google.com/patent/US3287323A/en
  • [8]         R. J. Plunkett, « Tetrafluoroethylene polymers », US2230654A, 4 février 1941 Consulté le: 14 octobre 2022. [En ligne]. Disponible sur: https://patents.google.com/patent/US2230654A/en
  • [9]         M. G. De, « Velvet type fabric and method of producing same », US2717437A, 13 septembre 1955 Consulté le: 14 octobre 2022. [En ligne]. Disponible sur: https://patents.google.com/patent/US2717437/en?oq=ininventor:%22Mestral+George+De%22
  • [10]       E. Benedictus, « Improvements in and relating to Glass. », FR405881 (A), 15 janvier 1910 Consulté le: 14 octobre 2022. [En ligne]. Disponible sur: https://worldwide.espacenet.com/publicationDetails/biblio?FT=D&date=19100115&DB=&locale=fr_EP&CC=FR&NR=405881A&KC=A&ND=1
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14 réponses

  1. Isabelle dit :

    Fascinant, je ne connaissais que celui du velcro, mais je ne connaissais pas l’origine des autres découvertees. Merci pour ce super article

    • C’est vrai que l’exemple du velcro est souvent donné lorsque l’on parle de biomimétisme. Les autres sont plus rarement mis en avant et pourtant ils montrent à quel point il est important de faire attention à tout ce qui nous entoure, même les résultats les plus moches à priori! 🙂

  2. Whaouh, j’en apprends des choses dis donc ! Quel sujet passionnant ! Tu en as d’autres en réserve ? Je serai bien curieuse d’en découvrir davantage.

    • Il y a en a plein, oui! On pourrait écrire tout un livre là-dessus…et je parie qu’il y en a aussi énormément qui ne sont pas connus! J’ai simplement choisi les plus emblématiques!

  3. cicitrouille dit :

    C’est intéressant de savoir que toutes ces découvertes étaient accidentelles (je ne le savais pas) !
    La découverte que je trouve la plus « drôle » c’est la poudre à canon.

  4. Alors même si je savais que presque toutes les découvertes, voire recettes en cuisine de plats connus, sont dûes à des erreurs, je ne savais pas qu’est qui a était trouvé par erreur.
    Celle que je préfère est peut-être celle du stéthoscope. Ce n’est pas la plus spectaculaire, mais le simple fait de voir des enfants jouer, peux nous détendre, nous rendre heureux, et ici, une belle découverte et très utiles !

  5. Fanta dit :

    Merci j’ai appris des choses :-), ces choses ont été découvertes par hasard mais surtout par une grande envie de creuser ce qui se cachait derrière.

    • Oui, la curiosité de comprendre ce qui se passe est très importante! Malheureusement, aujourd’hui, dans les laboratoires français, cette possibilité de creuser est réduite comme peau de chagrin parce qu’on ne peut pas se permettre de passer du temps (et donc de l’argent) sur quelque chose qui n’est pas cadré dans les programmes de recherches!

  6. Jouvenon dit :

    Merci pour ces belles découvertes 👍 j ai adoré cet article 😉

  7. Bénédicte dit :

    Je ne bosserais plus mon chat pareil 🤣🤣🤣 ! Et l’histoire du micro ondes, excellent aussi. Merci pour toutes ces découvertes, je ne connaissais que l’histoire de la pénicilline, je me coucherais plus savante 👌

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