Accouchement par césarienne : les plus grands secrets d’une épopée médicale

Accouchement par césarienne : les plus grands secrets d’une épopée médicale

accouchement césarienne

Aujourd’hui, je voulais te parler d’accouchement par césarienne. J’écris cet article dans le cadre du carnaval d’articles dont le thème est : « dis-moi pourquoi tu ne te passerais plus des sciences aujourd’hui ? »

J’ai longtemps hésité sur le sujet que j’allais mettre en avant dans cet article. Bien sûr, les sciences m’entourent. Mais que me manquerait-il le plus si elles n’existaient pas ?

Les avancées scientifiques qui ont rendu la césarienne possible me laisseraient un vide incroyable si elles n’avaient pas existé ! En effet, la césarienne m’a offert le plus beau des cadeaux qui puisse exister : deux petits loulous !

Avant de t’embarquer dans l’univers de la césarienne, je tiens à préciser qu’il est possible que certains passages de cet article heurtent la sensibilité des plus jeunes!

Qu’est-ce qu’une césarienne ?

La césarienne est une opération qui permet à une maman d’accoucher sans que le bébé ne passe par son chemin traditionnel, à travers le vagin.

Durant cette opération, une incision (terme médicale pour dire « découpe ») est faite sur le ventre et sur l’utérus (c’est la chambre de fabrication du bébé) de la maman pour pouvoir faire sortir le bébé.

Histoire des accouchements par césarienne

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la césarienne n’est pas vraiment nouvelle ! Cette opération date de plusieurs millénaires !

Antiquité : les débuts des césariennes

La césarienne fut pratiquée dès l’Antiquité. En effet, des écrits mentionnent une femme qui décéda lors de son accouchement (on dit qu’elle est « morte en couche »), au XVIIIème siècle avant J.-C. en Egypte. Pour sauver l’enfant, une césarienne fut pratiquée[1].

Quelques siècles plus tard, durant l’Antiquité Romaine, la césarienne est invariablement associée à Jules César, le premier empereur romain (connu pour être l’éternel ennemi d’Obelix et Astérix). La légende voudrait que Jules César soit né d’une césarienne…mais il est très probable que cela ne soit pas vrai!

accouchement césarienne
Selon la légende, Jules César serait né par césarienne, ce qui est très peu probable.

A cette époque, la césarienne est pratiquée sur des femmes morte uniquement.

D’ailleurs, le roi Numa Pompilius Ier promulgua une loi, appelée la Lex Regia, qui devient ensuite la Lex Caesariae. Celle-ci ordonne que toutes femmes enceintes mourant subitement (pendant l’accouchement ou juste avant) devraient être césarisées dans l’espoir de sauver l’enfant s’il était encore en vie.

“La loi royale interdit l’enterrement d’une femme enceinte avant que l’enfant n’en ait été excisé. Celui qui agit autrement est considéré avoir fait périr la promesse de vie avec la mère”

Lex regia, VIIème siècle avant J.-C.

Est-ce que c’est cette loi qui est à l’origine du nom « césarienne » ? Ou peut-être que ce nom vient du verbe « caesar » qui veut dire « couper » en latin ?

Bref, nous ne sommes sûrs de rien concernant l’appellation de cette opération si ce n’est qu’elle trouve probablement ses origines durant l’Antiquité Romaine alors qu’il a fallu attendre le XVIème siècle pour que ce nom apparaisse pour la première fois.

Accouchement, césarienne et Moyen Age

Le Moyen Orient s’enrichit de nouvelles connaissances durant le Moyen Age mais il a fallu attendre le XIIIème siècle pour que les chirurgiens français s’emparent de ce savoir.

L’objectif de la césarienne est alors de sauver l’enfant si la mère est morte. La raison est principalement religieuse. En effet, selon la religion catholique, les personnes non baptisées sont engagées dans l’armée du diable alors que les personnes qui sont baptisées rejoignent l’armée de Dieu. Il est donc indispensable de sortir le bébé du ventre de sa maman pour le baptiser ! D’ailleurs, il est fort probable que l’opération était effectuée par des membres du clergé (moines, prêtres…) et non pas par des médecins.

“Lorsqu’une femme meurt en couches, il faut tenter sur le champ l’opération césarienne et baptiser l’enfant s’il vit encore. S’il est mort, il faudra l’enterrer hors du cimetière.”

Concile de Trèves, 1310

Cette opération reste très rare durant le Moyen Age.

accouchement césarienne
Miniature datant de la fin du XVème siècle. Tu remarqueras comme les messieurs autour de la maman n’ont pas l’air triste du sort de la maman!

Renaissance, l’accouchement par césarienne se précise

La période de la Renaissance voit arriver les premières opérations réalisées sur les femmes vivantes et qui le sont restées après l’opération !

Le tout premier cas date de 1500. Un homme prénommé Jacob Nufer (éleveur de cochons en Suisse) opère sa femme enceinte qui n’arrive pas à accoucher naturellement. L’opération s’est parfaitement déroulée puisque cette dame a, non seulement survécu, mais accouché à 5 reprises par la suite.

Les historiens ne savent pas exactement quel crédit donner à cette histoire. D’une part, cette histoire a été rapportée 80 ans après les faits. D’autre part, il est probable qu’il s’agissait d’une grossesse abdominale, c’est-à-dire que le bébé s’est développé dans le ventre de la maman au lieu de s’installer dans l’utérus. Ce qui expliquerait la réussite de l’opération.

C’est la première étude complète et précise sur la césarienne, publiée en 1581, qui relate le récit de la césarienne pratiquée par Jacob Nufer. Cette étude, titrée Traité nouveau de l’hystérotomotokie ou Enfantement caesarien, fut écrite par un médecin parisien du nom de François Rousset[2]. Cet ouvrage fait, par la suite, référence dans le domaine de la pratique de la césarienne.

“[la césarienne] est extraction du ventre et matrice de la femme grosse ne pouvant autrement accoucher. Et ce, sans préjudicier à la vie de l’un ny de l’autre ; ny empescher la foecondité maternelle par après.”

Traité nouveau de l’hystérotomotokie ou Enfantement caesarien, 1581

Epoque moderne, synonyme de nouvelles avancées

Les années passant, les techniques se sont grandement améliorées et les savoirs se sont perfectionnés. Aujourd’hui, c’est environ une naissance sur 5 qui se fait par césarienne à travers le monde, avec, bien sûr, des différences entre les régions. Ce chiffre représente 29,7 millions de naissances (donnée de 2015).

La césarienne reste malgré tout une opération avec ses risques inhérents. C’est pourquoi l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé) recommande un taux de 5 à 15% des naissances qui devraient être faites par césarienne[3]. Un taux inférieur indiquerait que des situations à risque (pour la maman ou le bébé) ne sont pas traitées correctement. Un taux supérieur serait témoin d’opérations abusives, faisant courir des risques inutiles à la maman et/ou au bébé.

En France, en 2018, ce taux était de 19,9 % mais ce chiffre varie beaucoup selon les établissements.

accouchement césarienne
Aujourd’hui, une naissance sur 5 se fait par césarienne

Accouchement par césarienne : une avancée majeure en médecine

Très peu d’informations médicales nous sont parvenues avant le XVIème siècle.

Les débuts de l’obstétrique grâce à François Rousset

C’est avec François Rousset que la véritable histoire médicale de la césarienne débute. En effet, c’est à lui que l’on doit la première étude écrite et suffisamment détaillée de la césarienne[2]. Il emploie pour la première fois le terme de « césarienne ».

Pourtant il est probable qu’il n’est jamais pratiqué lui-même cet acte.

D’après ce médecin, il faut inciser le ventre, puis l’utérus, du nombril jusqu’au côté droit. Et figures-toi que d’après ce médecin, il ne faut pas recoudre l’utérus et simplement le remettre en place tel quel. La suture (c’est-à-dire la couture qui permet de refermer une plaie) se fait uniquement sur le ventre.

 « Remettre la matrice doucement dans son lieu sans rien coudre ; sa rétraction vaut mieux que couture »

François Rousset, 1581

Toutes les césariennes pratiquées par la suite suivent scrupuleusement la méthode énoncée par François Rousset. Inévitablement, 2 ou 3 jours après l’intervention, la plupart des femmes opérées décède des suites de leur accouchement.

Une solution trouvée grâce au médecin Porro ?

Les principales causes de mortalité étant la non-suture de l’utérus, les praticiens cherchent un moyen de palier à ce problème. Certains d’entre eux tentent de recoudre l’utérus d’une manière ou d’une autre (fils de soie, fils élastique). Mais un certain monsieur Edoardo Porro, médecin italien, va plus loin en 1876[4]. Il propose d’enlever tout simplement cet organe au cours de la césarienne.

Cela permet effectivement de baisser la mortalité aux alentours de 25% mais on imagine sans difficulté les frustrations endurées par les femmes à la suite de cette ablation.

« L’extirpation abdominale de l’utérus [est] l’une des opérations les plus cruelles et les plus infaisables qui ait jamais été conçues et exécutées par la main de l’homme »,

Revue médicale de Londres, 1825
accouchement césarienne
Edoardo Porro propose d’enlever la totalité de l’utérus afin de diminuer les risques d’hémorragie lors de la césarienne (photo de la Bibliothèque interuniversitaire de santé)

Sänger, une avancée considérable pour les accouchements par césarienne

Il faut attendre 1882 et le médecin Max Sänger pour que cette technique soit remise en cause de manière radicale. Il est le premier à réussir une suture efficace sur un utérus[5]. Au début du XXème siècle le taux de mortalité de la maman descend à 10%.

La césarienne devient peu à peu monnaie courante mais reste une pratique dangereuse principalement parce qu’elle augmente de beaucoup les risques de problèmes lors des grossesses suivantes.

Accouchement par césarienne, une grande histoire
Max Sänger, père de la suture utérine

Naissance de l’incision moderne

Ce n’est qu’en 1881 que l’incision de la césarienne, telle que nous la connaissons aujourd’hui voit le jour grâce à Ferdinand Adolf Kehrer. L’incision est alors plus basse et horizontale ce qui permet de réduire grandement les risques de rupture lors des grossesses ultérieures. Le taux d’infection reste malgré tout important jusqu’à l’arrivée en masse des antibiotiques au milieu du XXème siècle.

Au fils des années, c’est l’anesthésie, la stérilité durant l’opération et la qualité des sutures qui se sont grandement améliorées.

L’accouchement par césarienne aujourd’hui

Aujourd’hui, la pratique de la césarienne est maîtrisée et les complications maternelles et infantiles sont réduites au maximum, même si les chiffres restent plus élevés que lors d’un accouchement naturel. Et, selon les cas, un accouchement naturel est possible après une césarienne grâce au perfectionnement des techniques de suture.

Conséquence physique d’un accouchement par césarienne

Pratiquer un accouchement par césarienne n’est pas anodin. Bien sûr, il permet parfois de sauver la vie ou d’éviter un traumatisme au bébé. Néanmoins, cet accouchement a des conséquences physiques sur le bébé et sur la maman.

Colonisation du système digestif du bébé

Lors d’un accouchement naturel, le bébé, en passant dans le vagin de sa maman mange les bactéries présentes dans cet environnement, lui offrant ainsi des éléments essentiels à son bon fonctionnement[6] (et oui, toutes les bactéries ne sont pas nocives, certaines nous sont tout simplement vitales !)

Les personnes nées par césarienne seraient ainsi plus susceptibles d’avoir divers maladies causées par l’absence de ces bactéries dans leur corps.

Anesthésie lors d’un accouchement par césarienne

L’anesthésie aussi a beaucoup évolué. Elle se faisait grâce à du gaz, puis au moyen d’une injection qui permettait d’endormir totalement la maman pendant l’accouchement.

Cependant ce type d’anesthésie présente toujours des risques pour la maman comme pour le bébé. A partir des années 1990, le développement des anesthésies locales permet d’endormir seulement une partie du corps (en l’occurrence le ventre et les jambes) afin de diminuer au maximum les risques de complications. On parle alors de rachianesthésie.

Les médecins ne sont pas d’accord sur l’incision ventrale

Les médecins ont longtemps hésité sur la meilleure incision à pratiquer sur le ventre de la maman. Au fils des siècles, ils ont essayé de faire une découpe verticale, sur le côté, en haut du ventre, en bas du ventre.

Aujourd’hui, ils savent que la meilleure solution est de faire une incision horizontale très basse sur le ventre.

Aujourd’hui, la césarienne est une des opérations les plus pratiquées au monde et le taux de mortalité s’élève à 8,4 pour 100 000 opérations (en France, en 2015). Ce chiffre est bien loin des 90% de décès que l’on pouvait observer au début de l’histoire des césariennes pratiquées sur femmes vivantes !

Grâce à toutes ces améliorations et aux nouvelles connaissances scientifiques, les césariennes ne sont plus aujourd’hui synonymes de mort maternelle. C’est pourquoi je ne pourrai plus me passer des sciences aujourd’hui. Si elles n’avaient pas été là, ma vie en aurait été tout simplement bouleversée, puisque je n’aurais pas eu l’honneur d’être deux fois maman ! Je remercie les scientifiques pour tout leur travail !

Psychologie de la césarienne

La césarienne ne laisse pas seulement des traces physiques sur le corps. Des cicatrices psychologiques apparaissent bien souvent aussi !

L’accouchement par césarienne est une chance

Durant l’Antiquité, la naissance par césarienne était classée dans la catégorie des naissances miraculeuses. De ces accouchements sortaient des êtres d’exception, des héros ou des rois voire même des dieux (par exemple Dionysos, Dieu du vin et Asclepios, Dieu de la médecine, durant l’Antiquité grecque).

« Les enfants dont les mères meurent en leur donnant le jour, naissent sous de meilleurs auspices. »

Pline l’ancien, Ier siècle
Apollon, premier accouchement par césarienne
Apollon, père d’Asclepios, sauve son fils en le sortant du ventre de sa mère morte.

La césarienne et la religion catholique

Pour l’Eglise catholique, s’il est question de vie ou de mort sur le bébé ou la maman, c’est à Dieu de décider et non pas aux hommes. C’est pourquoi elle cautionne la césarienne sur les femmes mortes uniquement, mais pas sur les femmes vivantes. Et si césarienne il y a, c’est pour baptiser l’enfant afin qu’il ne rejoigne pas les rangs du diable !

Il faut attendre le XVIIIème siècle pour que l’Eglise assouplisse un peu son point de vue et tolère la césarienne sur femme enceinte.

La césarienne aujourd’hui

Aujourd’hui, il existe deux cas différents. Soit la césarienne est pratiquée en urgence vitale pour la maman ou le bébé. Soit la césarienne est programmée (pour raison médicale ou par convenance).

La fragilité du lien mère-enfant

De nombreuses études ont démontré que les premiers instants après l’accouchement sont essentiels au bon développement de l’enfant mais aussi de la maman dans son nouveau rôle. Or, en cas de césarienne, il est très courant que la maman et le bébé soient séparés pendant plusieurs heures avant de pouvoir faire véritablement connaissance.

La présence du champ opératoire cache la sortie du bébé à la vue de la maman. Il n’est pas rare que des mamans aient du mal à reconnaître le bébé comme le leur. Il y a un manque de continuité entre le bébé dans le ventre, sa sortie du ventre et le bébé qu’on lui présente.

De plus, la douleur physique éloigne bien souvent la maman des premiers soins donnés au bébé. Laissant la place au papa ou à l’équipe médicale[7].

accouchement par césarienne, il faut prendre soin de la mère et de l'enfant
Lien mère-enfant, un indispensable pour le développement du bébé mais aussi de la maman

La passivité lors de l’accouchement

Lorsqu’une césarienne est pratiquée, la maman a souvent l’impression d’être complètement passive. En effet, lors d’un accouchement naturel, c’est elle qui a le premier rôle puisque c’est elle qui met au monde son enfant.

Lors d’un accouchement par césarienne, c’est l’équipe médicale qui se charge de tout. La maman est allongée, parfois même attachée, ce n’est pas elle qui fait naître son enfant, c’est quelqu’un d’autre qui le fait sortir de son ventre pour elle.

Les femmes césarisées peuvent ainsi avoir l’impression d’être dépossédées de leur corps.

La culpabilité ressentie par les femmes

De nombreuses femmes qui n’ont pas pu accoucher de manière traditionnelle se sentent coupables, comme si elles n’avaient pas été « à la hauteur ». Ne pas avoir su offrir cet accouchement à leur bébé, voire à leur mari (qui est souvent écarté lors d’une césarienne) leur fait mal psychologiquement. Elles se sentent trahit par ce corps qui n’a pas su remplir sa mission.

Notre société a beau être « moderne », l’accouchement est bien souvent vécu comme un rite de passage. Il nous fait devenir maman. C’est la fin d’un long processus, la grossesse, qui nous transforme profondément. En interrompant ce rite, la maman a l’impression de ne pas faire partie du « club des mamans », celles qui ont connu cette douleur incommensurable mêlée à une joie, tout aussi incommensurable.

La transformation physique

La césarienne laisse une cicatrice indélébile. Pour certaines femmes ce sera la preuve de leur maternité, pour d’autre, cette cicatrice sera source de honte et de dégout et n’oseront même pas la toucher. Il faudra tout un processus plus ou moins long pour qu’elles puissent accepter cette nouvelle marque sur son corps.

La solitude

Bien souvent, la nouvelle maman se retrouve seule face à ses émotions. Elle est partagée entre la joie d’avoir son enfant en bonne santé dans les bras et les douleurs physiques et psychologiques qui se bousculent, et pourtant…personne à qui en parler ! Tout le monde dit à la maman que le plus important est d’avoir son bébé en pleine santé, que ce n’est rien, qu’au moins la maman n’a pas eu mal…Il est toujours important de se tourner vers des professionnels comme l’association Césarine pour pouvoir parler de son ressenti !

Mais n’oublions pas qu’une césarienne peut très bien se passer

Heureusement, il existe des césariennes qui se passent bien. Les équipes sont de plus en plus à l’écoute des mamans, et des couples, qui viennent pour accueillir leur bébé. Les bébés peuvent maintenant être mis sur la maman sans attendre plusieurs heures, les papas sont acceptés dans la salle d’opération…Les médecins prennent également plus souvent le temps de discuter et d’expliquer la nécessité d’une césarienne.

Dis-moi, connaissais-tu toute l’histoire qui entoure cet accouchement?

Bibliographie pour comprendre la césarienne

  • [1]         A. L. OPPENHEIM, « A Caesarian Section in the Second Millennium B.C. », J. Hist. Med. Allied Sci., vol. 15, no 3, p. 292‑294, 1960.
  • [2]         F. Rousset, Hysterotomotokia Francisci Rousseti. Valdkirch, 1588.
  • [3]         « Déclaration de l’OMS sur les taux de césarienne ». https://www.who.int/fr/publications-detail/WHO-RHR-15.02 (consulté le 25 septembre 2022).
  • [4]         E. Porro, Della amputazione utero-ovarica come complemento di taglio cesareo. Rechiedei, 1876.
  • [5]         E. Hem et P. E. Børdahl, « Max Sänger – Father of the Modern Caesarean Section », Gynecol. Obstet. Invest., vol. 55, no 3, p. 127‑129, 2003, doi: 10.1159/000071524.
  • [6]         C. E. Cho et M. Norman, « Cesarean section and development of the immune system in the offspring », Am. J. Obstet. Gynecol., vol. 208, no 4, p. 249‑254, avr. 2013, doi: 10.1016/j.ajog.2012.08.009.
  • [7]         B. Tania et P. Julie, « Quel est l’impact de la césarienne sur le lien d’attachement mère à enfant ? », p. 80.
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10 réponses

  1. Bénédicte dit :

    Cet article est extra, j’ai appris beaucoup de choses. Nottament l’origine du mot césarienne et toute l’histoire qui va avec, cet aspect religieux et les débuts 👍 je vais de ce pas le partager 😊

  2. Bastienne dit :

    Coucou,
    Comment l’as-tu vécu toi ? Cela me rend curieuse. Au delà d’être reconnaissante envers la science.
    Merci pour ces recherches approfondies autour de la césarienne…étant doula, je ne connaissais pas cette histoire, et c’est hyper intéressant. Et je me dis « oula les pauvres, elles ont sacrément douillé pour transmettre la vie ».
    Petite info supplémentaire : il est possible de demander au personnel médical de mettre un peu de flore vaginal sur le nez et la bouche du bébé, afin qu’il reçoive également les bonnes bactéries…Ce serait même bien si c’était la norme.

    • La première fois que je me suis retrouvée sur le billard, je l’ai très mal vécu. Non seulement j’avais cette horrible cicatrice qui me barrait le ventre mais en plus, je n’avais pas d’enfant dans mes bras. Je ne me sentais pas femme. J’ai haï cette cicatrice au point de ne pas arriver à la toucher. La deuxième fois, je ne m’attendais pas à ce qu’on me parle de césarienne. J’imaginais un accouchement le plus naturelle possible, j’avais visité la salle « nature » de la clinique. Mais on m’a dit que ce serait une césarienne. Mon monde s’est effondré. Personne ne comprenait. Mon loulou a été emmené dans une autre pièce. ça a été dur. La troisième fois, je savais à quoi m’attendre, et j’ai eu mon bébé sur moi tout de suite. On a essayé de me le prendre pour l’habiller, mais je l’ai gardé bien au choix contre moi pendant des heures qui resteront gravées à jamais en moi. Un allaitement réussi m’a permis de prendre ma place de maman. Mais je sais que je ne ferai jamais partie du club des mamans qui ont accouché et ce serait toujours une blessure sur mon coeur!

  3. Bastienne dit :

    Du coup, tu as vécu 3 césariennes, c’est bien cela ? T’a t-on expliqué les raisons au pourquoi tu ne pouvais accoucher par voie basse pour ton 2e enfant ? Je sais que les maternités sont assez frileuses pour pratiquer les AVAC (accouchements vaginal après césarienne) alors que cela peut se faire. Je pense que les césariennes peuvent être vécues comme un vrai traumatisme, et ton témoignage illustre cela, selon moi. Si les femmes étaient prévenues que d’1/ cela peut arriver, de 2/ ce qu’elles peuvent demander/exiger en cas de césarienne : peau à peau avec bébé via joue à joue par ex, ne pas avoir les bras attachés, présence du père etc, cela ajouterait de la douceur à ce moment non désiré. Bravo d’avoir réussi à garder ton (3e?) bébé près de toi pour profiter de ce moment d’attachement maternel !

    • La première opération ne porte pas le nom de césarienne à proprement parler bien que ce soit tout comme pour moi. La cicatrice est au même endroit. Mais je n’étais pas enceinte au moment de l’opération. Celle-ci devait me permettre de porter la vie en sécurité (j’aurais donc du être heureuse de cette opération?). Pour la deuxième opération, oui, on m’a expliqué que ma première opération remettait en cause mes capacités à supporter des contractions. J’ai demandé deux avis médicaux différents. Le premier avis m’a été donné par une médecin inhumaine. Le deuxième par un médecin qui a pris le temps de m’expliquer que ma cicatrice n’était pas celle d’une césarienne, bien qu’elle se situe au même endroit. Ce qui fait qu’elle est plus fragile. Il me disait que la césarienne était pour moi la seule solution selon lui. Un suivi psychologique m’a été proposé et le papa a pu assister à la naissance de ses garçons…Je ne suis pas la plus à plaindre!

  4. Bastienne dit :

    Merci pour la « suite » de ton histoire, je comprends mieux. C’est pas évident ces choix à faire sur la base d’avis qui au final peuvent être assez différents. Cela reste gravé et peut-être sous forme de traumas aussi. En tt cas, malgré les avancées techniques de la science, il y a encore du progrès à faire niveau empathie humaine! Tant mieux si dans ces expériences, tu as pu avoir du bon aussi et insister pour le peau à peau avec ton 2e :))

  5. Jessica M dit :

    Super article, merci pour toutes ces informations incroyables !
    Je sais de plusieurs femmes de mon entourage qu’elles ont vécu leur césarienne comme un échec, de « ne pas être capable » de mettre leurs enfants au monde… comme tu le dis aussi dans ton article.
    Mais malgré cette douleur, je pense qu’il est très important de se rappeler que l’on n’est pas fautive…
    Et de se rappeler d’être reconnaissante malgré tout : car sans césarienne, cet enfant, on ne l’aurait peut-être pas eu ❤️

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