Atteindre son objectif : les 4 secrets de la science
Atteindre son objectif, que nous dit à ce sujet? Aujourd’hui, je te propose un article un peu différent de d’habitude ! Je ne vais pas répondre à proprement parler à une question scientifique mais je vais m’intéresser à la réponse qu’apporte la science à une question que tout le monde se pose : comment atteindre ses objectifs ? La psychologie, les neurosciences ou même l’économie…différents domaines se sont penchés sur cette question ! Je te partage ces découvertes !
Cet article participe à l’événement inter-blogueurs « Mes astuces pour atteindre mon objectif » organisé par Madame Paleo, coach de perte de poids selon le principe « Perdre du poids sans avoir faim ». Je t’avoue que j’adore piocher des idées de recettes sur son blog! Voici mes deux préférées : les muffins banane et le poulet tikka masala
Atteindre son objectif…pourquoi est-ce si difficile?
Peut-être fais-tu partie de ces nombreuses personnes qui prennent de bonnes résolutions en début d’année ? Moi-même, je me suis fixée des objectifs que j’aimerais atteindre en 2024. Mais des études nous annoncent que 80% de ces objectifs sont abandonnés dès février. Alors que faire pour garder le cap ? Que nous dit la science à ce sujet ?
Première question, pourquoi ne sommes-nous pas capables d’atteindre nos objectifs ? A cause de nos ancêtres les hommes préhistoriques ! Oui, oui ! Je t’assure !
En fait, d’après le psychologue Daniel Kahneman, nous avons deux parties principales dans notre cerveau. La première est constituée de notre notre « cerveau reptilien » (c’est chez lui que se jouent nos réflexes, lorsque l’on se met en mode « survie » ) ainsi que notre « cerveau limbique » (lui, il gère les émotions : la peur, le stress…). Bref, cette partie de notre cerveau nous vient en droite ligne de notre passé d’hommes et de femmes vivants en pleine nature, au milieu des animaux sauvages.
La deuxième partie est appelé notre « néocortex », c’est lui qui va raisonner, analyser, peser le pour et le contre, réfléchir…Il est le siège de la pensée et de la parole.
Et notre cerveau reptilien il « raisonne » ainsi (c’est une image, hein ! Tu t’en doutes !) : « si jamais un tigre à dent de sabre apparait au coin de la rue, il me faut de l’énergie pour partir au plus vite. Je dois donc faire attention au stock d’énergie disponible dans le corps. »
Et figure-toi que réfléchir, ça demande de l’énergie ! Etre avachi∙e dans son canapé à scroller…ça demande nettement moins d’énergie. Donc, quitte à choisir, le cerveau reptilien va t’influencer pour que tu scrolles au lieu de travailler sur ton objectif pour économiser de l’énergie. D’autant plus qu’une étude a démontré que nous faisions chaque jour la bagatelle de 35 000 choix, qui nous font dépenser de l’énergie ! Alors autant préserver ce qu’il nous reste ! Tout cela est inconscient bien évidement. Mais c’est ce qu’a mis en évidence le psychologue Daniel Kahneman, lauréat du prix Nobel d’économie en 2002
Un objectif clair net et précis
La première des choses à faire pour atteindre son objectif est de savoir définir correctement cet objectif. Il y a différentes méthodes pour définir ce qu’est un bon objectif. Il y a la méthode SMART décrite pour la première fois en 1954 par Peter Ferdinand Drucker (mais il n’employait pas l’acronyme SMART). C’est en général la méthode qui est la plus connu. J’ai également découvert la méthode ACTION par Jean-Yves Ponce. A peu de choses près ces méthodes prônent les mêmes caractéristiques.
Si tu veux atteindre ton objectif, il faut que celui-ci soit clair, net et précis ! Un exemple ? « Je veux m’améliorer en SVT » n’est pas un bon objectif. « Je veux obtenir un 12/20 au contrôle de SVT qui aura lieu le 3 février 2024 », là, on est sur un objectif clair, net et précis !
C’est un objectif qui est mesurable : j’obtiens 12 ou non. Il est alors facile de savoir si j’ai atteint mon objectif. Mais comment savoir si j’ai atteint mon objectif si je dis simplement que je veux m’améliorer ?
C’est également un objectif avec une date de fin : tu sauras dès le retour des copies après le contrôle du 3 février si tu as atteint ton objectif ou pas. Dans le cas du premier exemple d’objectif, comment savoir si tu as atteint ou pas ton objectif ? On ne sait pas à quelle date tu es censé t’améliorer ? Si tu te vautres au contrôle du 3 février, il te suffira de dire « oui, mais je m’améliorerai plus tard, au prochain contrôle »
Et il a aussi une notion qui n’apparait pas dans l’énoncé de ton objectif mais qui est pourtant hyper importante : il faut que ton objectif soit réaliste mais qu’il te mette quand même au défi.
Si tu vises un 12/20 au contrôle de SVT du 3 février alors que :
- Tu as 19 de moyenne en SVT au premier trimestre : il n’y a aucun défi, tu vas vite être blasé∙e par ton objectif et tu ne prendras même pas la peine de réviser tes cours.
- Tu as 0 de moyenne en SVT au premier trimestre : le défi est trop dur, il n’est pas réaliste de passer de 0 à 12 en quelques semaines. Tu seras démoralisé∙e avant même d’avoir commencé tes révisions.
- Tu as 10 de moyenne en SVT au premier trimestre : ok, il y a un peu de défi, mais trop. De quoi stimuler ta motivation et ton énergie mais ne pas te démoraliser. Là, on est sur un objectif qui est raccord avec tes compétences.
Une dernière notion qui est hyper importante dans la définition de ton objectif, c’est le « pourquoi » : pourquoi veux-tu obtenir un 12 au prochain contrôle ? Il y a plusieurs réponses possibles :
- « parce que »…alors il y a peu de chance que tu arrives à trouver la motivation pour réviser suffisamment pour assurer cette note.
- « pour faire plaisir à mes parents »…c’est déjà mieux. Mais c’est ce qu’on appelle une motivation extrinsèque, c’est-à-dire qu’elle ne vient pas de toi. Il y a comme une force extérieure qui t’impose ce choix d’objectif.
- « parce que je veux avoir une meilleure moyenne générale au second trimestre »…là, tu commences à mettre toutes les chances de ton côté pour réussir ton objectif parce que tu es face à une motivation que l’on qualifie d’intrinsèque. C’est toi qui as décidé de ton objectif ! Et si tu veux aller encore plus loin, tu peux aller chercher le pourquoi du pourquoi, et le pourquoi du pourquoi du pourquoi…tu peux aller en profondeur et te poser la question 6 ou 7 fois : pourquoi je veux une meilleure moyenne générale ? Pour intégrer une grande école ? Pourquoi je veux intégrer une grande école ? Pour faire tel métier ? Pourquoi tu veux faire tel métier ? etc. Tu comprends le principe. Quelqu’un qui a identifié son pourquoi le plus profond a bien plus de chance d’atteindre son objectif qu’une personne qui ne sait pourquoi elle bosse!
Visualisation de l’objectif
Maintenant que tu as ton objectif bien défini, tu vas pouvoir passer à l’étape numéro 2 : tu vas visualiser ton objectif. Hein ? Quoi ? Ce qui veut dire ? Hyper simple !
Tu prends une copie, en haut tu marques « contrôle de SVT » et la date du 3 février. Tu prends un stylo rouge, comme celui du prof qui te corrige ta copie et tu écris « 12 », tu peux même l’entourer! Pourquoi ne pas noter une appréciation à côté de cette note ? « Beaux progrès, bravo ».
Après ça, il ne te reste plus qu’à remplir ta copie, non pas avec des anti-sèches de SVT mais avec des dessins ou du découpage collage qui t’inspire et qui traduisent cette note : pourquoi pas une coupe pour symboliser ta victoire ? Peut-être aussi le logo de cette grande école que tu veux intégrer ? Ou encore une image qui représente le métier que tu rêves de pratiquer ? Libre cours à ton imagination mais il faut que cette « copie » te parle et te rappelle ton objectif et le pourquoi de ton objectif.
Cette copie, c’est ce qu’on appelle un « vision board » dans le langage du management. Il faut qu’il soit visible. Tu peux en faire des photocopies, tu peux le numériser : il faut qu’il soit au-dessus de ton lit pour que tu le vois dès le réveil, au-dessus de ton bureau pour que tu te rappelles pourquoi tu dois réviser ou encore en fond d’écran de ton ordi pour le voir dès que tu l’ouvres.
Cela peut paraitre bête, et pourtant de nombreuses études prouvent que cela conditionne notre cerveau et qu’il se met en mode « je vais atteindre cet objectif ».
Bon, maintenant que tu as placardé ton objectif précis dans tous les recoins de ta maison, il va falloir s’atteler à la tâche ! Et bien oui, je suis désolée de t’apprendre que la science n’a pas encore trouvé un moyen magique pour que tu atteignes tes objectifs sans faire d’effort ! Il faudrait peut-être demander au Père Noël ?
La concentration, un outil indispensable pour atteindre son objectif
La première des choses qui doit être au point quand tu te mets au travail, c’est ta concentrationQuantité d'un produit dans un lieu ou un volume. More. Elle doit être inébranlable ! Tu as décidé de consacrer les deux prochaines heures à ton objectif ? Très bien ! Coupe toutes les notifications de ton téléphone, mets bien sûr ton téléphone en mode silencieux voire en mode avion.
Il faut que tu sois vraiment concentré pour faire un pas de plus vers ton objectif. Si tu es à fond, tu peux même atteindre l’état de « flow » qui traduit une concentrationQuantité d'un produit dans un lieu ou un volume. More au top niveau! Ta maison pourrait s’écrouler sur toi, tu ne t’en apercevrait même pas! Le cadeau bonus d’une telle concentrationQuantité d'un produit dans un lieu ou un volume. More? Il a été prouvé que cela apporte un boost de bonheur et de bien-être! Pourquoi s’en priver?
La persévérance
Il est évident que l’Everest ne se gravit pas sur un coup de tête, du jour au lendemain. Ne te fais pas d’illusion, tu vas rencontrer des échecs (ou alors ça veut dire que ton objectif principal ne te mettait pas assez au défi, dans ce cas, relis la première partie de cet article !)
Nelson Mandela disait « je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ». Voilà la philosophie qu’une personne doit adopter pour atteindre son objectif. Tu n’as pas réussi à être concentré∙e sur ta séance de révision ? Ce n’est pas grave. Ne baisse pas les bras et remets-toi au travail le lendemain. Tu connais la différence entre quelqu’un qui échoue et quelqu’un qui réussit ? La première personne abandonne au premier échec rencontré, la deuxième se relève, retrousse ses manches et se remet au travail.
Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends!
Nelson Mandela
Ton échec doit te permettre de grandir au lieu de t’anéantir. « Ok, pourquoi je n’ai pas réussi à réviser ce jour-là ? Parce qu’il faisait trop beau et que je ne faisais que regardais par la fenêtre. » Alors adapte ta stratégie : pourquoi ne pas tenter pour la prochaine fois de t’accorder une bonne balade au soleil pour faire ton plein de vitamine D et d’énergie puis de rentrer reboosté pour réviser ? Ou alors va carrément réviser dehors (j’avoue que c’était mon option préférée du temps où je devais réviser des examens !)
Et je vais te donner une autre astuce pour tenir tes objectifs. Une astuce qui va te permettre d’être plus persévérant∙e ! Découpe ton objectif en petite étape !
Si tu veux obtenir ton fameux 12 en SVT. Les étapes pourraient être : identifier les cours à réviser ; planifier les révisions ; réviser le cours 1 ; réviser le cours 2 ; vérifier que le cours 1 est assimilé ; vérifier que le cours 2 est assimilé…Tu vois le truc ? L’objectif « identifier les cours à réviser » sera bien plus facilement atteignable que l’objectif « avoir 12 au prochain contrôle ». Du coup, ça te paraitra facile et il y a de fortes chances pour que tu atteignes cet objectif sans difficulté !
Tu auras alors franchi une première étape vers ton objectif final. C’est le premier pas vers le sommet de l’Himalaya ! Tu seras toujours plus avancé∙e que celui qui n’a pas bougé un orteil. Et ce serait trop bête de t’arrêter en si bon chemin, alors tu seras bien motivé∙e pour passer à l’étape 2 ! Et ainsi, de petit pas en petit, étape après étape, tu finiras par atteindre ton objectif !
D’ailleurs, il est important de célébrer chacune de ces victoires ! Offre-toi un petit quelque chose pour te féliciter d’avoir fait un pas de plus vers ton objectif !
Bien sûr, ces conseils sont des généraux. Il s’agit de grands principes mis en évidence par des études. Mais les études, bien qu’elles soient scientifiquement menées, ne font ressortir qu’un comportement moyen, général. Tu le sais, il existe toujours des exceptions, surtout lorsque l’on touche à la psychologie des humains ! Peut-être que l’une de ces astuces ne fonctionnera pas pour toi…mais peut-être as-tu d’autres astuces à nous proposer ? Je te laisse nous les partager en commentaire !
10 réponses
Merci pour cet article inspirant. L’exemple du « 12/20 en SVT » illustre bien comment un objectif spécifique et mesurable peut transformer une vague aspiration en un plan d’actions concrets.
Effectivement, il est important d’avoir des objectifs concrets pour avancer!
Intéressant le vision bord pour viser la note espérée !
J’étais loin d’y penser pendant mes années collèges/lycée ou pendant mes études supérieures !
Effectivement, il faut persévérer et ne pas s’arrêter en si bon chemin. Si 12 semble trop difficile à obtenir, il est possible de faire des paliers progressifs. Le principe des escaliers quoi !
Merci pour cet article !
La plus grande des ascension commence par un petit pas. Il est essentiel d’avoir des étapes atteignables pour garder le cap vers son objectif!
Merci pour cette explication par la science du pourquoi on préfère parfois buller au lieu d’avancer sur des sujets important pour nous.
En effet, définir des objectifs atteignables pour ce qui a du sens pour nous est hyper motivant. Pour ma part, j’essaie de faire ces actions le matin en débutant ma journée. Comme ça, j’ai avalé mon crapaud pour la journée!
C’est super important de savoir à quel moment on est le plus actif. Pour beaucoup de personne, c’est effectivement le matin! C’est le moment pour avaler son crapaud!
Merci pour tous ces détails scientifiques cela nous aide à mieux comprendre pourquoi c’est si difficile. Ce qui me sauve depuis le début de l’année dans l’atteinte de mes objectifs c’est me lancer dans des actions faciles à faire. Je les réalise une par une sans me poser de questions (c’est la petite difficulté) et surtout je finis complètement avant de passer à la suivante. Je pense alors que mon cerveau à la satisfaction d’avoir réussi et du coup c’est plus facile de me lancer dans l’action suivante ! D’après tes explications, cela doit satisfaire mon cerveau lymbique, celui des émotions.
Merci pour ton retour d’expérience! Il est super important d’avoir des paliers pour effectivement avoir cette dose de jouissance quand on franchit une nouvelle étape vers son objectif!
Merci beaucoup pour cet article très intéressant. Pour atteindre ses objectifs, il est indispensable d’avoir une approche stratégique et de maintenir des efforts constants.
En combinant une vision claire, une concentration soutenue et une persévérance inébranlable, nous augmentons nos chances de réussir.
Je suis complétement d’accord avec vos conseils, la visualisation est un outil très puissant qui permet notamment de renforcer notre détermination, d’améliorer nos capacités et nous aide à surmonter les obstacles.
J’aime beaucoup cette citation qui résume très bien votre article : « Un rêve écrit avec une date devient un objectif. Un objectif décomposé en plusieurs étapes devient un plan. Un plan soutenu par des actions devient une réalité. » 🙂
Quelle merveilleuse citation! Elle résume parfaitement ma pensée! Merci du partage!