Des expériences scientifiques effrayantes…quoi de plus cool comme sujet pour Halloween ? Nous sommes bien d’accord, les sciences sont essentielles, elles nous permettent de comprendre le monde qui nous entoure, et parfois, elles donnent naissance à de très belles légendes comme celle de la licorne…mais soyons honnêtes, il y a parfois des expériences choquantes qui sont réalisées ! Ce n’est pas le Dr. Jekyll ou le Dr. Frankenstein qui me contrediront! Soit ces expériences vont nous choquer parce que le protocole utilisé est éthiquement douteux (voire complètement foireux !) soit parce que les résultats bouleversent notre façon de penser ! Alors, en ce jour d’Halloween, je t’ai ressorti cinq expériences effrayantes !
Quand des bébés servent de cobayes dans des expériences scientifiques effrayantes
On commence cette série d’expériences glauques avec des bébés parce qu’il faut bien le reconnaître, dès qu’on touche aux bébés, on est révolté, nos trippes se retournent et on sort les griffes !
Des scientifiques se sont questionnés sur l’importance du lien mère-enfant…nous avec notre cœur de maman, on sait bien que ce lien est essentiel! Mais le psychiatre américain René Spitz a décidé d’étudier des bébés dans les années 1940 pour confirmer cela.
Certains nouveau-nés vivaient dans un orphelinat où le personnel n’avait clairement pas le temps de s’occuper d’eux !
En parallèle de ceux-ci, il y avait des bébés dont les mamans étaient en prison mais elles avaient la possibilité de voir leur bébé autant qu’elles le voulaient.
René Spitz a tout simplement comparé le développement moteur et psychologique de ces deux groupes de bébés. Après une année d’étude, le psychiatre s’est rendu compte que les bébés de l’orphelinat présentaient un retard de développement dans leurs capacités motrices et intellectuelles. N’étant pas encore convaincu, il a continué à étudier le phénomène pendant quelques années et au bout de 3 ans, seulement 2 enfants de l’orphelinat savaient marcher et baragouinaient quelques mots (sur les 26 enfants de l’étude) alors que tous les enfants avec leur mère savaient parler et marcher !
Quelques années plus tard, en 1960, le même genre d’expérience a été réalisée avec des bébés singes. Il s’agit de l’expérience Harlow qui visait a connaître les conséquences d’un isolement dès le début de la vie.
On sait aujourd’hui que ce n’est pas le lien avec la mère en particulier, mais avec une personne d’attachement quelle qu’elle soit.
Expériences de Cotton : le docteur fou tente de soigner des maladies mentales
On reste dans le XXème siècle avec un psychiatre du nom de Henry Cotton. Ce scientifique s’est mis en tête, en 1907, de soigner les personnes qui ont un problème de santé mentale, comme la dépression, la paranoïa, la démence… Cela part d’une excellente intention, certes, mais le procédé est complètement fou !
Il est parti du principe que ces « déséquilibres mentaux » étaient dus à des infections bactériologiques non traitées. Donc sa solution est simple : on enlève la partie du corps qui est infectée ! Simple comme bonjour, non ? Alors il commence par enlever une dent.
Si le patient ne guérit pas, alors il enlève une autre dent, puis une troisième…Et si le remède n’est toujours pas efficace ? Alors il enlève les amygdales, les ovaires, l’utérus, le côlon…bref, il découpe les patients jusqu’à ce qu’ils ne soient plus malades (ou qu’ils soient décédés…).
Cette expérience de Cotton a bien évidemment causé des dommages irréversibles aux patients et a taché l’histoire de la psychologie par des protocoles pseudo-scientifiques.
Expérience médicale non éthique et raciste : l’étude de Tuskegee
Quand on parle d’expériences effroyables, on ne peut pas taire l’expérience de Tuskegree, le summum du manque d’éthique scientifique et de la manipulation psychologique !
Tuskegree est le nom d’une petite ville en Alabama, aux Etats-Unis. Au début des années 1930, un certain docteur Vonderlehr décide d’étudier la syphilis. Il s’agit d’une maladie qui fait de sacrés dégâts et peut entrainer la mort des personnes qui en sont atteintes.
A cette époque, on soigne cette maladie avec des traitements à base d’arsenic et de mercure (deux poisons). Le docteur Vonderlehr se demande s’il ne serait pas plus intéressant pour les malades de ne pas avoir de traitements du tout plutôt que de se soigner avec du poison ! Il va donc enrôler 600 afro-américains (oui, oui, que des personnes noires !) pour cette étude sur la syphilis.
Comme le docteur était d’une honnêteté à toutes épreuves, il n’a pas mis au courant les participants du sujet principale de l’étude. Il les a embobinés avec des boniments : pas un mot sur la syphilis, ils étaient là soi-disant parce qu’ils avaient du « mauvais sang », ils recevaient un traitement (qui ne servait à rien) gratuitement, avaient leur frais d’hospitalisation pris en charge (encore heureux !) et une indemnisation de quelques dizaines de dollars en cas de décès s’ils acceptaient de se faire autopsier (trop aimable !).
Bonne nouvelle un traitement efficace contre la syphilis a été découvert en 1940 ! C’est la pénicilline !
Bon, et bien le bon docteur Vonderlehr a interdit aux participants de prendre ce médicament pour que ça n’interfère pas avec son étude !
Le docteur a préféré laisser la maladie se développer chez ces personnes pour vérifier le déroulement de l’infection plutôt que de leur donner un traitement prouvé pour être efficace !
L’étude a pris fin en 1972 lorsqu’une journaliste prénommée Jean Heller dévoile le scandale !
Nous sommes tous des psychopathes en puissance !
Pour ces deux dernières expériences, ce n’est pas tant le protocole qui choque que les résultats !
L’expérience de Milgram est l’une des plus connue dans le domaine de la psychologie tout comme dans le domaine des expériences qui font peur par ce qu’elles révèlent ! C’est une expérience mise en place par Stanley Milgram en 1963. Le principe est simple : l’équipe de Milgram recrute des personnes comme toi et moi pour réaliser une étude. Ils affirment que le sujet de cette étude est de connaître l’impact des punitions sur les processus d’apprentissage.
Voilà comment se déroule l’expérience : la personne recrutée doit enseigner une liste de mot à un « apprenant ». Si celui-ci donne une mauvaise réponse, alors la personne qui enseigne doit le punir en lui envoyant une décharge électrique. Ce ne sont pas des barbares…l’apprenant est un comédien qui fait semblant de recevoir cette décharge électrique ! Mais bien évidemment l’enseignant n’est pas au courant de la supercherie.
Une troisième personne, également actrice, entre en jeu dans l’expérience : elle fait croire qu’elle est détentrice du savoir. C’est elle qui gère la bonne conduite de l’expérience et affirme qu’il est nécessaire d’envoyer une décharge électrique à l’apprenant.
Les décharges électriques peuvent monter jusqu’à 400V.
Et bien tu sais quoi ? Plus de la moitié des personnes recrutées (65% pour être exact) sont capables d’infliger des décharges électriques d’une telle puissance, malgré les cris de douleurs de l’apprenant (comédien, je le rappelle) parce qu’une personne représentant l’autorité leur en a donné l’ordre.
Serais-je capable de faire du mal sciemment à quelqu’un parce qu’on me le demande ? Serais-tu capable d’envoyer une décharge électrique pour obéir à une autorité ?
L’impacte de nos croyances sur les capacités de nos enfants
Cette nouvelle expérience concerne les enfants et je la trouve particulièrement intéressante !
L’expérience a été réalisée par Robert Rosenthal et Leonore Jacobson, deux psychologues américains. Ces deux hommes se demandent pourquoi les enfants des milieux défavorisés réussissent moins bien à l’école que les enfants de milieux plus élevés. Ils émettent l’hypothèse que ces mauvais résultats pourraient être dus à des préjugés de la part des enseignants. Pour schématiser un peu, les maîtres et maîtresses penseraient « ces enfants ne réussiront pas donc je ne vais pas dépenser mon énergie pour eux ». Bien évidemment, c’est beaucoup plus subtil que cela, mais c’est la direction que prend l’hypothèse de nos deux psychologues.
Ils vont donc se rendre dans une école américaine (appelée Oak School, à San Fransisco). Ils assurent qu’ils recherchent les futurs génies pour les recruter par avance dans une université renommée et qu’ils vont faire passer un test de QI aux enfants pour repérer ceux qui sont les plus prometteurs.
Tous les enfants passent donc ce test. Les enseignants ne voient pas les résultats de ces tests. mais Rosenthal et Jacobson désignent AU HASARD, 5 enfants par classe comme étant des futures craques !
A la fin de l’année, les enfants repassent un test de QI et tu sais quoi ? Les 5 enfants qui avaient été désignés comme étant des futurs génies par les psychologues ont vu leur score de QI augmenter de 5 à 25 points !
Pourtant, ils ont suivi les mêmes cours, avec le même enseignant, dans la même classe…mais les enseignants croyaient plus en eux…et ils ont effectivement réussi !
Ce n’est pas extraordinaire ça ? Savoir que la confiance que l’on a en la réussite d’un enfant favorise cette même réussite ?
Tu penseras à cette étude lorsque tu devrais expliquer pour la dixième fois la même leçon à ton enfant ?
Conclusion
Ceci est bien évidement qu’un tout petit échantillon ! Des expériences horribles ont parsemé toute l’histoire des sciences ! Fort heureusement, les sciences évoluent et ce genre d’études se fait de plus en plus rare parce que les loisEn physique, les lois sont les principes, les règles qui di... More obligent à prendre en compte les cobayes (humain ou non !). Il est aujourd’hui obligatoire de respecter le code Nuremberg (un texte écrit le lendemain de la seconde guerre mondiale et qui encadre un tant soi peu les expériences réalisées sur des êtres humains), d’avoir un comité éthique qui valide le protocole et bien évidement, le consentement éclairé de la personne qui va participer à l’étude est essentiel !
Mais dis-moi ? Qu’as-tu pensé de ces expériences ? Laquelle t’a le plus marqué ? Aimerais-tu une suite pour découvrir d’autres expériences controversées ?