Les 6 meilleures astuces pour résister au froid

Comment résister au froid? Voilà quelques temps que les températures ont dégringolé et cette question est légitime! La neige et le givre ont fait leur apparition et moi, je me gèle le bout du nez dès que je mets un pied dehors ! Alors j’ai décidé de regarder du côté de la nature pour comprendre comment font les animaux pour se protéger du froid. Comment fait l’ours polaire pour se balader sans doudoune sur la banquise ? Comment font les petits oiseaux pour rester immobile sur la branche d’un arbre sans même un cache-nez pour les protéger ?
Finalement, la Nature est la meilleure des enseignantes ! J’étais sûre de trouver une solution en l’observant et je te dis tout de mes recherches !
Le pelage : une bonne isolation thermique
La première observation que j’ai faite est sans aucun doute la plus évidente : pour la grande majorité d’entre eux, les animaux ont bien plus de poils que n’importe quel être humain ! Dès que nos lointains ancêtres ont commencé à perdre leur fourrure, ils ont récupéré celle des animaux qu’ils chassaient pour se couvrir avec ! Pas bête ! Bien sûr, aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de fourrure pour nous couvrir : un bon pull en laine et une doudoune synthétique font l’affaire !
Mais il reste que les animaux ont un sacré avantage sur nous à ce niveau ! Lorsque le froid arrive, la densité de poils ou de plumes augmente fortement chez les animaux. Certains scientifiques avancent même l’hypothèse que les plumes auraient été sélectionnées par l’évolution naturelle grâce à leur pouvoir isolant bien avant qu’elles ne soient utilisées pour voler !
En effet, que ce soit avec les plumes ou les poils, de l’air est emprisonné par ces structures et forme comme une couche protectrice entre la peau et le froid. Hé oui ! Tu l’auras compris, l’air est un excellent isolant thermique s’il est immobile. Autrement dit, il ne laisse pas passer le froid ou le chaud. Si l’air bouge, comme en cas de vent par exemple, c’est tout à fait autre chose et il embarque notre chaleur sans aucun scrupule. Mais les plumes et les poils emprisonnent l’air dans de toutes petites structures. Il est ainsi immobilisé et peut jouer pleinement son rôle d’isolant.

Le pelage et le plumage permettent également d’empêcher l’humidité d’atteindre la peau (ce qui la refroidirait inévitablement).
Il y a même des espèces (comme les loups ou les renards) qui ont deux couches de poils : la première forme un duvet. Les poils sont doux et courts. La deuxième couche est souvent constituée de poils plus longs et plus rigides. C’est exactement la même chose chez nos amis chiens et chats ! On a l’impression qu’ils deviennent plus gros au moment de l’hiver mais c’est simplement que leur pelage s’épaissit pour résister au froid. Néanmoins, cette modification est moins importante que chez les animaux sauvages : leur longue cohabitation avec l’être humain (et le foyer qu’il entretient l’hiver) leur fait perdre peu à peu cette capacité à s’adapter au froid !
Grâce à cette stratégie, le renard polaire est capable de chasser lorsqu’il fait -30°C. Quant au manchot empereur, il résiste parfaitement à des températures allant jusqu’à -40°C. Mais concernant ce dernier, il utilise également une autre stratégie de lutte contre le froid : ses copains !

La solidarité, un indispensable face au froid
Plusieurs espèces animales sont connues pour se regrouper au moment de l’hiver alors que celles-ci sont plus ou moins solitaires par beau temps. C’est le cas du manchot empereur. Il peut se retrouver avec une centaine (voire plus) de ses congénères sur la banquise. Ils forment alors un cercle compacte pouvant accueillir jusqu’à 5 ou 6 manchots par mètre carré. Cette promiscuité va permettre de limiter les déperditions de chaleurs et d’utiliser la chaleur produite par le voisin pour se réchauffer. Il a été ainsi découvert qu’il pouvait faire jusqu’à 37,5°C à l’intérieur de ce groupement quand les températures sont bien en-dessous de zéro juste à côté ! Drôlement efficace comme stratégie !

Les manchots ne sont d’ailleurs pas les seuls à se regrouper ainsi. Des petits mammifères peuvent se retrouver à plusieurs dans un terrier pour se garder au chaud.
Cette stratégie s’appelle la thermorégulation de groupe ! Il faudra que je songe à la proposer à mes voisins ou collègues pour les jours de grands froids !
La graisse, une vraie alliée
Je te disais précédemment que si ton chat ou ton chien semblait plus gros en hiver, c’était dû aux poils épais qui s’installaient, il se peut également qu’il produise un peu plus de graisse à cette époque de l’année. Rien à voir avec un excès de raclette ou de bûche au chocolat ! Non ! La graisse est bien un moyen de se protéger du froid de manière naturelle.
Reprenons l’exemple du renard polaire dont je t’ai parlé juste avant. Figures-toi que sa masse double entre la saison estivale et la saison hivernale. Tout simplement, à cause de la graisse qu’il produit ! En effet, la graisse a deux pouvoirs très intéressant dans cette situation : elle isole l’organismeA l'origine, ce mot désignait l'ensemble des organes qui co... du froid d’une part et elle permet de produire de la chaleur d’autre part grâce à une mini-usine que nous avons tous dans nos cellules appelée la mitochondrie ! Voilà de quoi déculpabiliser si on prend quelques kilos en hiver !
Cette couche de graisse varie d’un animal à l’autre : elle est de seulement quelques centimètres pour le manchot empereur mais peut atteindre 20cm d’épaisseur chez la baleine bleue. Et jusqu’à 30cm chez la baleine boréale.

Attention, ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit ! Ce n’est pas la peine d’enchainer les repas gras pour essayer de mieux résister au froid ! Nous autre, êtres humains, avons perdu la capacité de stocker toute cette graisse sans provoquer de graves problèmes à notre organisme !
Attention bis, il y a un revers de la médaille à cette magnifique adaptation aux températures glaciales ! Ces stratégies pour protéger du froid permettent également d’éviter de perdre la chaleur produite par l’organismeA l'origine, ce mot désignait l'ensemble des organes qui co.... Et du coup, gare à la surchauffe ! Si un ours polaire fait un effort physique pendant trop longtemps, son cœur va battre très vite et produire de la chaleur. Celle-ci ne sera pas évacuée et il y a risque mortel pour l’ours polaire si cette situation persiste.
L’antigel, imparable pour résister au froid
Je crois que la stratégie anti-froid qui m’impressionne le plus, c’est la capacité que certains organismes ont à produire un antigel ! Et oui ! Nous n’avons rien inventé ! La nature a été capable de mettre au point un antigel pour résister au froid! Incroyable !
Ce produit se retrouve chez certains animaux à sang froid (on les appelle les animaux ectothermes si tu veux tout savoir !) Ces animaux ont la particularité d’avoir besoin d’une source de chaleur externe pour chauffer leur organismeA l'origine, ce mot désignait l'ensemble des organes qui co.... Ceux qui continuent à vivre tranquillement en hiver, comme si de rien était, possèdent dans leur sang des protéines spéciales qui permettent d’éviter la congélation du sang. C’est le cas de la morue polaire, un poisson qui vit auprès de la banquise. Ou encore de la chenille de la tordeuse de la verge d’or qui vit tranquillement à -35°C.

Petite précision pour nous autre, êtres humains : il est strictement interdit de boire toute une bouteille d’antigel pour espérer ressemble à la morue polaire !
Une architecture sanguine au top
Tu as remarqué ? Les animaux n’ont pas de bottes de neige aux pieds !
En ce qui me concerne, j’ai bien du mal à marcher pieds nus dehors dès que les températures passent sous les 15°C ! Comment font donc les champions de la banquise pour résister au froid sans chausson fourré ?
Et bien figures-toi que c’est l’architecture même de leur réseau sanguin qui a été adapté ! Au niveau des pieds (ou de toutes autres endroits proches du froid et non protéger par les poils ou la graisse) les artères (autoroute du sang qui va du cœur jusqu’aux organes) et les veines (autoroute du sang qui va des organes jusqu’aux cœur) sont hyper proches les unes des autres . C’est-à-dire que le sang chaud qui part du cœur va pouvoir donner quelques degrés de plus au sang froid qui revient des organes. De cette manière le sang qui arrive au centre de l’organismeA l'origine, ce mot désignait l'ensemble des organes qui co... n’est pas excessivement froid…ce qui protège les organes qu’il traverse.
La meilleure des stratégies pour résister au froid : le repos
Et nous arrivons tranquillement à la stratégie qui m’intéresse le plus, qui me semble être la plus adaptée aux températures froides, voire glaciale : le ralentissement de la vie ! Le repos !
Deux types de repos sont possibles : l’hibernation et l’hivernation. Hé non ! Ce n’est pas la même chose !
Les marmottent hibernent. Elles se mettent dans leur terrier, tranquilles, et dorment profondément jusqu’aux beaux jours. Ce repos est si profond que leur rythme respiratoire, leur rythme cardiaque ou encore leur métabolisme sont complètement ralentis. On peut sauter à pieds joints sur leur terrier, elles n’ouvriront même pas un œil !

Tout cela permet à la température de l’organismeA l'origine, ce mot désignait l'ensemble des organes qui co... de descendre jusqu’à 8°C, aucune dépense d’énergie. La marmotte se met en mode « hors gel » pour résister au froid. Il leur faudra d’ailleurs plusieurs jours pour sortir de cette état de léthargie au printemps. Il y a même une grenouille, portant le doux nom de grenouille des bois, qui a un cœur qui cesse de battre pendant l’hibernation et repart comme si de rien était quand le printemps revient! Peut-être un peu excessif comme repos de mon point de vue.
Par contre, les ours, eux, hivernent : ils mangent moins (mais ils mangent ! contrairement aux animaux qui hibernent), ils dorment beaucoup, sortent peu…mais ils sont toujours prêts à fuir ou à attaquer au besoin. Ne va pas les déranger.

J’avoue que je me verrais bien hiverner quelques mois durant l’hiver! Et toi?
Après avoir fait toutes ces recherches, j’ai imaginé plusieurs solutions pour résister au froid. J’ai pensé un moment migrer vers des pays plus chauds, même si cette stratégie utilisée par certains animaux est plutôt utilisée pour faire face à la pénurie de nourriture que pour fuir les températures trop basses. Mais je crois que c’est cette dernière stratégie évoqué dans cet article que je vais appliquer : je m’en vais hiverner ! Et toi ? Que vas-tu faire en attendant le printemps ?
Cet article participe à la Farandole des Blogs dont le thème « aborder l’hiver sereinement » est proposé par Gaëlle du blog œuf-poule-poussin.com.
22 réponses
Super article, vraiment cool de voir comment la nature gérer le froid comme une pro ! 🐻
❄️ Moi aussi, je vote pour l’option « hibernation », un bon plan pour rester au chaud jusqu’au printemps ! Merci pour ce moment fun et instructif 😊
Ah! Rester sous la couette en attendant le printemps! Quelle idée géniale!
Bel article, merci de me faire redécouvrir les beautés de la Nature.
Pour ma part, je suis plutôt Ours. J’hiverne.
Ayant une activité liée à la course du soleil, je travaille plus l’été physiquement et je me repose l’hiver avec un travail plus intellectuel.
Mais je mange bien l’hiver. Comme l’ours, j’aime la raclette et la fondue savoyarde.
La nature fait bien les choses aussi, l’adaptation. Je ne sais pas si tu connais Wim Hof, le fameux Iceman qui s’entraîne et entraîne aussi les autres par des techniques de respiration et de méditation à résister au froid.
Nous aussi, humains, avons des talents. Après tout, nous sommes des animaux, non ?
Oui, effectivement, il existe des moyens pour mieux résister au froid et nous oublions malheureusement bien souvent nous sommes des animaux! Notre « civilisation » nous éloigne de plus en plus de nos capacités liées à notre animalité!
Merci pour cet article très intéressant. On découvre les stratégies qui fonctionnent le mieux selon les différentes espèces. J’avoue que j’aurai plutôt une tendance marmotte moi aussi !
Une excellente stratégie qui fait rêver plus d’une personne effectivement!
Merci pour cet article et ton site ! j’ai beaucoup de plaisir à le lire, je m’instruis et me nourrit de toute cette beauté naturelle. Pour moi, ça dépend des années : parfois j’ai besoin de partir au soleil et d’autres de rester hiverner chez moi. J’écoute… Très bel hiver
Bel hiver à toi aussi! Il est important de savoir écouter nos besoins!
Je découvre cette capacité antigel : mais que c’est merveilleux!!!
Il y a encore peu, l’être humain aussi hivernait pas mal: nous cultivions tous plus ou moins la terre qu’on laissait reposer; Les activités évoluaient, on « ralentissait » en restant davantage à l’intérieur… L’absence d’électricité faisait qu’on vivait au rythme du lever et du coucher du soleil! Aujourd’hui, cette invention bien que géniale nous déconnecte beaucoup de la nature !
Je suis tout à fait d’accord! Le confort nous éloigne du bon sens naturel!
J’adore les astuces pratiques que tu partages pour rester au chaud sans ressembler à un bonhomme Michelin. Je vais tester la technique des couches, merci pour le conseil !
Avec plaisir! 😉
J’adore ton article et son ton humoristique 😀
Tu m’as d’ailleurs fait découvrir que les ours n’hibernaient pas (croyance que je porte depuis plus de 30 ans x) ) !
Finalement, je pense que moi aussi, j’hiverne 😀
Comme quoi, on n’a pas fini d’apprendre! 😉
Je te comprends tellement ! Si seulement on pouvait vraiment hiverner comme les marmottes, ça simplifierait tout. Personnellement, je me fais une sorte de ‘mini-hibernation’ à ma façon : je limite mes sorties, je me cocoonne sous un plaid avec des livres et des thés chauds, et j’essaie de ralentir le rythme ^^ D’ailleurs, ton blog est une super découverte ! J’adore ton style, ça me rappelle les vidéos de Jamy Gourmaud. Je vais te suivre avec attention, c’est à la fois instructif et plein d’humour, un vrai plaisir à lire ! 🙂
oui, tu es plus dans le style ours que marmotte! Un peu comme moi! C’est ce qu’il y a de meilleur! Ravie que mon blog te plaise!
Merci pour cet article sur les adaptations des animaux au froid. Les stratégies uniques que chaque espèce utilise pour survivre dans des environnements aussi froids sont super intéressants. C’est magique de voir comment la nature peut être à la fois créative et résiliante.
oui! La nature est super créative!!
Merci pour cet article ! J’ai adoré découvrir toutes ces stratégies empruntées à la nature. Je crois que je vais opter pour une version humaine de l’hivernation : ralentir, me reposer et savourer l’hiver à mon rythme ! 😊 et j’adore l’idée de la thermorégulation de groupe !
Je crois que tout le monde vote pour l’hivernation! C’est ce qui semble le plus adapté à notre organisme…même si les tumultes de la vie moderne nous empêchent bien souvent de ralentir comme on le souhaite
Hey !!
J’adore ton article !!
Riche en explications pédagogiques sur la faune sauvage ! 👍🏼
Je suis tombée dessus par hasard, donc je vais l’ajouter au récapitulatif de l’édition 1.
(ça aurait été chouette de m’envoyer un mail, comme demandé !! 😉)
Aïe! Je t’ai envoyé deux mails pour t’informer de la publication de cet article! Ils ont du se perdre dans les méandres de l’informatique! J’en suis désolée! Mais je suis ravie que tu sois tombée par hasard dessus et je suis tout aussi ravie qu’il te plaise!